Votre enfant est un introverti ou une introvertie et vous vous interrogez sur son avenir.

Vous ne le voyez ni leader d’un groupe, ni commercial, et vous craignez qu’il ait peur de prendre la parole en public. Or, un grand nombre de métier s’appuie sur des capacités relationnelles et demande parfois une certaine confiance en soi, pour présenter des exposés, convaincre, manager, ou mobiliser des collaborateurs autour d’un projet.

Pour toutes ces raisons, on pourrait penser qu’un introverti part avec des difficultés supplémentaires pour s’insérer dans le monde du travail, toujours en recherche de « talents », dont on attend d’eux qu’ils séduisent des clients ou des partenaires.

Pour autant les perceptions changent et nos représentations des 20 ou 30 dernières années évoluent, au bénéfice des personnalités calmes, de plus en plus perçues comme fiables dans une époque quelque peu incertaine.

Explications.

Les clichés sur les introvertis

Tout d’abord, brisons le cou à quelques clichés.

Être introverti, ce n’est pas être renfermé et cela n’a rien à voir avec le fait d’avoir peur d’entrer en relation avec les autres. On peut parfaitement être une personne introvertie et avoir une vie sociale.

Par ailleurs, les personnes introverties, plutôt calmes de nature, ne sont pas forcément timides. Ce n’est pas parce qu’une personne ne prend pas la parole qu’elle a peur, il y a plein d’autres facteurs. Ensuite, il est certain que si vous comparez votre aîné, placide, à son cousin, qui est une véritable boule de feu, vous pouvez être amené à penser que celui-ci a moins d’aptitude à sociabiliser. Détrompez-vous.

Non, être introverti n’a rien à voir avec le fait d’être taciturne ou asocial, pas plus qu’être extraverti ne signifie être déluré ou avoir du succès. En réalité, il existe des nuances, qui vont des introvertis expressifs aux extravertis réservés.

Extravertis / introvertis : les vraies différences

La véritable différence entre les extravertis et les introvertis réside dans le fait que les introvertis rechargent leurs batteries seuls et apprécient le calme, quand les extravertis ont besoin des autres et de leur approbation pour se sentir bien.

Vous commencez à comprendre : le cliché de l’extraverti, « entertaineur », sociable et charimastique n’existe plus. Désormais, la figure de l’introverti, vu comme plus constant, a le vent en poupe. Et ça, c’est bon pour votre aîné.

La constance

Si l’extraverti a pour lui le goût de l’action et du challenge, l’introverti, lui, est un bâtisseur. Il construit, il règle les problèmes un à un. Il est moins charismatique mais il est constant, et on peut compter sur lui.

L’archétype du personnage haut en couleur qui subjugue son auditoire, hérité des années 80 et 90, a fait long feu. Place aux personnalités posées, à ceux qui « assurent le job », et ne fuient pas vers d’autres aventures à la première difficulté ou par ennui. C’est ce que recherchent les entreprises, y compris pour des métiers de management.

N’ayant pas besoin de l’approbation des autres, l’introverti est capable de prendre des décisions en toute indépendance. Il est autonome.

Les capacités d’écoute et l’analyse

Parce qu’il ne parle pas autant que d’autres, l’introverti écoute. Il met à profit son propre silence pour être attentif aux autres. Et les capacités d’écoute, d’observation et d’analyse qu’il développe sont autant d’atouts pour des métiers créatifs comme pour des métiers où la négociation entre en jeu. Car l’introverti est aussi une personne de compromis.

Loin de l’affrontement et des clivages, l’introverti peut réussir à fédérer une équipe non pas en subjuguant, mais en étant convaincant. Parce qu’il aura réussi à percevoir les personnalités et les attentes profondes des personnes autour de lui, il saura trouver les mots pour convaincre.

En d’autres termes, les introvertis ont pris une petite revanche ces dernières années. Perçu comme fiable et réfléchi, il inspire davantage confiance qu’un personnage volubile. S’il sait faire valoir ses qualités y compris dans des métiers relationnels, il pourra briller dans des positions où il faut être capable d’expliquer la qualité et/ou la technicité d’un produit. Sa parole étant rare, elle est attendue et s’il maîtrise son sujet, il sera écouté.

En conclusion, peu de métiers ne lui conviendraient pas. Ce qui fera la différence, c’est comment, telle une « force tranquille », il ou elle arrivera à imposer son autorité naturelle par la reconnaissance de ses qualités professionnelles et de sa maîtrise des sujets.

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